02 novembre, 2014

Accueil des homosexuels : et si on prenait exemple sur le cardinal Burke ?

Le synode extraordinaire sur la famille n’a pas abouti à la remise en cause de la doctrine catholique sur l’indissolubilité du mariage et la sexualité comme certains l’ont espéré. Cela a été au contraire l’occasion d’une affirmation ferme de la part d’une majorité des pères synodaux de leur refus d’aménagements inacceptables, avec un esprit de résistance d’une vigueur inattendue. Mais il y a eu aussi des dégâts collatéraux : ceux de la confusion qui a laissé libre cours aux rêves les plus progressistes, et de la dialectisation. Justice ou miséricorde, doctrine ou pastorale, il faudrait désormais choisir.
Dans la mêlée le cardinal Raymond Burke s’est dressé avec courage pour rappeler l’importance de cet enseignement pour l’ensemble de la foi, faisant preuve d’un franc-parler vigoureux qui lui a valu d’être classé, par la presse libérale, parmi les « traditionnalistes », les « idéologues », ceux qui craignent de se laisser « surprendre » par Dieu, les « durs » : telle journaliste canadienne l’a qualifié de « tour d’ivoire » – et ce n’étais pas un compliment.
Celui qui perd sa charge de Préfet de la Signature apostolique – la plus haute juridiction ecclésiale – pour être dégagé vers un poste quasi honorifique de cardinal protecteur de l’Ordre de Malte est-il donc le doctrinaire sans cœur qu’on voudrait nous faire croire ? L’homme qui « exclut » les homosexuels, les divorcés-« remariés », les concubins d’une Eglise faite pour tous ?
LifeSiteNews nous invite à revenir trois ans en arrière. C’est alors que paraissait dans le magazine Celebrate Life le témoignage d’un ancien militant de la cause homosexuelle, Eric Hess. Dans cette vie de lutte pour les « droits LGBT », Hess s’était justement heurté au cardinal Burke. Ou plus exactement, c’est lui qui avait agressé le prélat. Connaissez-vous la parabole du fils prodigue ? Eh bien, allons-y.
Hess était né dans une famille bancale. Son père, alcoolique, battait sa mère et menaçait ses deux fils. Le jeune homme se cherchait un père de substitution : une relation de confiance allait se construire avec un professeur de lycée – jusqu’à ce que celui-ci, abusant de la vulnérabilité de l’adolescent, n’abuse de lui.
Baptisé catholique, Eric Hess allait finir par s’engager dans une relation homosexuelle à part entière, tout en luttant sporadiquement, pendant quatre ans, pour conserver une pratique religieuse. De guerre lasse, il choisit le mélodrame : « Je rassemble tous mes crucifix et mes bibles dans une boîte et les dépose au bureau de l’évêque de La Crosse, Wisconsin, avec une lettre de renonciation à la foi catholique. »
L’évêque en question est bien Mgr Raymond Leo Burke. Mais loin de réagir en doctrinaire, celui-ci lui répond aimablement, en écrivant qu’il « respecte » la décision de Hess mais « prie pour son retour ». Hess, qui se veut désormais « activiste gay », en est outré. Il dénonce l’« arrogance » de Mgr Burke ; dans sa réponse, il l’accuse encore de « harcèlement » et défend à l’évêque de jamais lui écrire à l’avenir.
Mgr Burke prit tout de même la plume pour lui répondre, gentiment, en promettant de respecter l’injonction mais en ajoutant que si Hess voulait un jour se réconcilier avec l’Eglise, il l’« accueillerait à bras ouverts ».
Trois ans s’écoulèrent. En 1998, Hess se rapprocha d’un curé de paroisse qui l’accompagna pendant une brève période de discernement et de prière intense qui allait aboutir à sa décision de retourner au sein de l’Eglise. Son amant allait accueillir la nouvelle sans surprise : « J’ai toujours su que ce jour viendrait. Fais ce que tu dois faire pour être heureux. »
Hess témoigne de l’accueil chaleureux qu’il reçut alors. Son curé l’entendit en confession et lui trouva une famille catholique prête à l’héberger jusqu’à ce qu’il trouve un nouveau logement.
Hess s’est alors rendu à l’évêché pour se « réconcilier » avec Mgr Burke. Celui-ci lui donna aussitôt l’accolade, et lui demanda s’il se rappelait la boîte d’objets de dévotion que dans sa colère, il avait déposée trois ans plus tôt. Le futur cardinal avait pris la peine de la conserver, confiant de voir un jour le jeune homme revenir : il la lui remit.
Eric Hess envisagea alors la prêtrise et commença des études dans ce but, mais finit par prendre conscience du fait qu’il est appelé à vivre « fidèlement une vie de célibataire », dans la chasteté. Il raconte comment certains prêtres – pour la plupart âgés de 50 ou 60 ans tentèrent, jusque dans le confessionnal, de le détourner de cette voie en l’assurant que Dieu voulait le voir « réactiver » son homosexualité. Ces hommes ne lui étaient d’aucune aide, note Hess : « Ayant souffert de vivre en état de péché mortel pendant de longues années, je vous assure qu’il n’y a pas de bonheur en dehors de l’ordre moral. »
L’homme qui est véritablement venu à son secours était son évêque, qui lui a permis de quitter l’Eglise afin qu’il pût y revenir. « Alors que d’aucuns honnissent l’archevêque, Mgr Burke, pour sa fidélité envers Dieu, l’Eglise et toutes les âmes, je dis quant à moi qu’il est un vrai pasteur des fidèles, un Athanase contemporain. Je vous le dis : il demeure pour moi un guide et une inspiration. Alors que mon propre père biologique m’a rejeté, Mgr Burke est devenu mon père spirituel en représentant de manière aimante notre Père du ciel. »
Il n'est pas inutile de préciser que l'article originel d'Eric Hess s'intitulait Sortir de Sodome et qu'au cours de ses réflexions, il y montrait combien la libéralisation de la contraception – comme l'avait annoncé de manière prophétique Paul VI dans Humanae vitae – allait avoir des conséquences désastreuses en ouvrant de manière inédite la porte au divorce, à l'adultère, au mépris de la femme. Mais aussi, ajoutait Hess, aux manipulations sur les embyrons et à la normalisation de la conduite homosexuelle.


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1 commentaire:

Anonyme a dit…

Magnifique témoignage !

 
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