17 février, 2015

Mgr Charles Morerod réagit à l'affaire de la bénédiction d'une « union lesbienne » à Bürglen, en Suisse

Le choix du curé de  Bürglen, du canton d'Uri en Suisse, de « bénir » l'union de deux lesbiennes au cours d'une cérémonie ressemblant à un mariage, a provoqué une réaction publique de l'évêque de son diocèse d'origine, Mgr Charles Morerod de Fribourg. Il a indiqué ne pas savoir s'il aurait agi différemment de l'évêque de Coire qui exige la démission du curé (d'ici à l'été !), en précisant : « Il y a certaines choses qui ne dépendent pas de l'évêque du lieu, le mariage dans l'Eglise catholique, c'est entre un homme et une femme. »

Le curé, le P. Wendelin Bucheli, n'aurait pas dû outrepasser ses fonctions, a ajouté Mgr Morerod : « Un prêtre doit savoir s'abstenir de faire certains gestes qui contribuent à le rendre populaire de manière un peu hâtive. »

Que le prêtre en question ait tiré de la popularité de son geste, voilà qui est certain : une pétition en ligne demandant qu'il puisse rester dans sa paroisse a recueilli plusieurs dizaines de milliers de signatures et dimanche, il a été ovationné par ses paroissiens après la messe à Bürglen. La presse helvétique s'était elle aussi déplacé pour l'événement.

Dans l'œil du cyclone du côté des autorités eccésiales depuis l'automne dernier – la bénédiction avait été donnée à ce moment-là – le P. Bucheli a néanmoins reçu le soutien de l'abbaye bénédictine d'Engelberg, également dans le canton d'Uri : son père abbé, Christian Meyer a critiqué la décision de l'évêque de Coire de demander la démission du curé et dit espérer une intervention du nonce apostolique. Parce que la démarche du curé doit être appréciée du point de vue de la « pastorale », assure-t-il : lé bénédiction répondait à une « demande pieuse »…

C'est peut-être cet état d'esprit propre à la Suisse qui explique la timidité des explications de Mgr Morerod : ce n'est pas le « mariage dans l'Eglise catholique » qui est « entre un homme et une femme », aurait-on envie de lui dire, c'est le mariage tout court. Et le problème n'est pas non plus la « popularité », ou non, du prêtre, mais la vérité d'une situation.

Wendelin Bucheli a pour l'heure refusé sa mutation.

La crise que nous vivons est à la fois une crise de doctrine et d'autorité. L'exploitation médiatique qui en est faite dit assez à quel point ce genre de faits divers est utilisée pour manipuler l'Eglise.


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