11 juin, 2012

L'homosexualité serait-elle plus violente ?

La maltraitance et les violences au sein des couples gays est une réalité occultée, affirme la « plateforme citoyenne » HazteOir. On commence à s'interroger sur le sujet en Espagne alors que l'application de la loi sur la violence de genre, adoptée sous Zapatero, est de plus en plus perçue comme porteuse d'injustice puisque les méfaits sur les femmes sont davantage pénalisés que ceux commis sur les hommes. Ainsi El Pais, dans un article illustré par le transport de la dépouille d'un homme tué par son ex-amant dans un club de gym en 2011, affirme que 32 hommes sont morts au cours de ces dernières sous les coups de leur « pareja » – le mot espagnol signifiant la personne avec qui l'on vit en couple sans préciser s'il s'agit d'un homme ou d'une femme. Mais le journal, observe HazteOir, ne précise pas si ces violences sont homosexuelles ou hétérosexuelles.

Il y a pourtant de quoi se poser la question au vu d'une étude menée en 2010 par Elaine Zahnd du Centre de politique de la santé d'UCLA (université de Californie Los Angeles) tendant à établir que les gays et lesbiennes sont deux fois plus exposés aux violences domestiques que les adultes « hétérosexuels ». 27,9 % des gays et lesbiennes ont subi une forme de violence domestique au cours de leur vie, affirme l'étude, et même 40,6 % des bisexuels ; seuls 16,7 % des « hétéros » affirment avoir souffert des incidents violents. L'étude ne fournit pas d'explication sur la cause des violences entre membres de la communauté LGBT.

Et les hommes espagnols battus dans tout ça ? El Pais – journal de gauche – finit enfin par avouer que les hommes sont victimes de discrimination à cet égard par rapport aux femmes, puisque l'agression d'un homme contre une femme encourt une peine plus lourde que celle d'une femme sur un homme, discrimination justifiée en 2008 par le Tribunal constitutionnel. Celui-ci avançait alors des « raisons statistiques et historiques ».

Résultat : lorsqu'un homme battu appelle la ligne de secours aux personnes maltraitées mise en place par les pouvoirs publics, on peut lui répondre : « Désolé. Ici nous ne nous occupons que des femmes. Faites le 010 et demandez les services sociaux. »


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© leblogdejeannesmits

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