18 octobre, 2014

Synode extraordinaire sur la famille (10) : le cardinal Marx soutient la communion aux divorcés remariés et une nouvelle attitude vis-à-vis des homosexuels

A un jour de la synthèse finale du synode extraordinaire sur la famille, les partisans d’une « ouverture » de l’Eglise aux unions civiles et homosexuelles sont revenus à la charge. C’est bien un noyau manipulateur, qui sait avoir l’oreille des médias, qui tente d’imposer une évolution de la doctrine.
Le plus entendu vendredi matin aura été le cardinal Reinhard Marx, archevêque de Munich et président de la conférence des évêques allemands, qui s’est exprimé en allemand lors d’une conférence de presse à laquelle participait également Mgr Georges Pontier, président de la conférence des évêques de France. Il fait également partie du collège des huit cardinaux nommés par le pape François pour l’aider à gouverner l’Eglise.
Les propos du cardinal Marx ont été longuement rapportés par La Reppublica et c’est à partir de ce texte que je les traduis. On notera tout d’abord que le cardinal invoque une « écrasante majorité » de ses frères évêques allemands qui seraient favorables à l’accès à la communion des divorcés « remariés » conformément aux propositions du cardinal Kasper.
Le quotidien de gauche trouve « importantes » les paroles du cardinal Marx sur les homosexuels :
« Nous ne pouvons dire à personne : “Vous êtes homosexuel, vous ne pouvez pas vivre l’Evangile.” Pour moi cela est impensable. »
Insinuer que les « conservateurs » aient jamais dit ou pensé cela est carrément malhonnête : chacun est appelé au pardon et au salut, et « à tout péché miséricorde », y compris pour le pécheur qui rechute et qui redemande pardon. Mais cela suppose une rupture avec le choix public d’un état de vie contraire à l’enseignement du Christ, et qui scandalise, c’est-à-dire qui banalise le péché et qui finit par dire ou laisser croire que le mal est le bien.
Précision. Le cardinal a déclaré : « La pratique sexuelle ne peut pas être acceptée. Mais toute leur vie n’est pas à condamner : si pendant plus de 30 ans ils sont restés fidèles l’un à l’autre jusqu’à la fin de leur vie, que doit dire l’Eglise ? Que cela n’est rien ? »
Certains compte-rendus de presse évoquent cela en parlant de relations « monogames », ce qui est tout de même un comble.
Une fois de plus c’est la confusion qui domine dans ce discours, et elle ne s’explique que dans l’optique où l’on refuse de qualifier un fait ou un état de vie d’intrinsèquement désordonné.
C’est la même logique qui prévaut dans les paroles du cardinal sur les divorcés « remariés » : « L’exclusion n’est pas le langage de l’Eglise, il n’est pas possible de dire à telle personne : “tu es un chrétien de seconde classe”. » Tous les chrétiens font « partie du Corps du Christ ; nous participons tous ».
Oubliée, aussi, la notion de péché mortel qui coupe de la communion avec Dieu ; dans un tel discours il n’y a d’ailleurs aucune place pour l’enfer – sauf peut-être pour les racistes. Le cardinal n’a-t-il pas déclaré approuver le propos du président de l’Eglise évangélique en Allemagne ? « L’antisémitisme, comme tous les racismes, est un blasphème. » Peu importe qu’il puisse être le fait de gens qui se disent chrétiens et se retrouver ainsi condamnés quelles que soient par ailleurs leurs bonnes actions…
« L’espoir est que dans le document final du synode on ne répète pas ce qui a toujours été dit, mais qu’il donne une forte impulsion à la pastorale », a-t-il conclu.
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