02 août, 2015

Vidéos du trafic d’organes fœtaux par le Planning familial aux Etats-Unis : 4e publication, le “Center for Medical Progress” poursuivi

La semaine passée a été marquée par la publication d’une 4e vidéo clandestine tournée dans un laboratoire où l’on « évalue » des fœtus avortés dans une clinique du Planned Parenthood américain. On y voit un médecin du Planning familial discuter avec l’« acheteur » qui fait semblant de négocier un contrat d’acquisition d’organes fœtaux en insistant sur la manière dont les choses seront officiellement présentées, pour éviter les accusations de trafic. Malgré le soutien dont bénéficie le Planning de la part des grands médias, le Center for Medical Progress qui a travaillé pendant 30 mois au tournage de ces documents le gêne assez pour avoir été plusieurs fois poursuivi. Le blocage judiciaire de la mise en ligne de certaines vidéos est le signe d’une peur devant des révélations de plus en plus choquantes.
Au cours de la discussion qui met en scène l’acteur qui prétend acheter des organes pour un laboratoire de biotechnologie humaine et le Dr Savita Ginde, vice-présidente et directrice médicale du Planned Parenthood des Rocky Mountains, celle-ci suggère que l’objectif de l’« approvisionnement » apparaisse comme relevant de la recherche, et non l’utilisation commerciale, dans la mesure où cela apparaît comme plus « acceptable » dans la sphère publique.
Elle propose alors d’« uniformiser » le discours des différents Plannings qui se livrent à ce type d’approvisionnement et insiste pour qu’ils s’accordent à la fois sur le discours public à tenir et sur la tarification, qui aura pour motif le temps passé et le coût des opérations de prélèvement. Il est important, souligne-t-elle, que cela apparaisse comme un défraiement, et l’« acheteur » approuve, ajoutant que l’approvisionneur doit être « heureux » des tarifs proposés afin que chacun s’y retrouve.
La discussion porte également sur la qualité des organes et tissus fournis qui doivent faire l’objet d’un contrôle visuel préalable avant d’être transmis de manière à assurer leur utilité.
Les images, violentes, s’achèvent sur ces mots du laborantin qui examine froidement le cœur, les reins, les petites jambes, évidemment humaines, dont il fait le tri : « C’est encore un garçon ! »
Tout cela est si macabre et si révoltant que Planned Parenthood multiplie les lignes de défense. Avec le soutien de la Maison Blanche…
Lors d’une conférence de presse, jeudi, l’attaché de presse Josh Earnest a déclaré que les quatre vidéos mise en ligne par le Center for Medical Progress étaient « totalement inexactes ». Interrogé par un journaliste de Breitbart sur ses sources, Earnest a reconnu qu’il ne faisait « que répéter ce qu’avait dit le Planning familial », et que personne à la Maison Blanche ne les avait regardées. Surtout pas Obama. Il n’en a pas moins dénoncé les vidéos comme éléments d’une « tactique extrémiste », accusant le CMP d’avoir « tordu » le sens des propos tenus par un habile montage.
L’accusation ne tient pas une seconde, puisque l’ensemble des vidéos montées ont été mises en ligne en même temps que les rushes complets, permettant à chacun de constater que leur sens n’a pas été modifié.
Deux procédures judiciaires ont été engagées contre le CMP.
La Cour supérieure de la Californie a émis mercredi une ordonnance empêchant temporairement le CMP de mettre en ligne des vidéos montrant trois membres de la direction de StemExpress, acheteur d’organes de fœtus avortés auprès du Planning des Etats-Unis, en attendant un examen sur le fond, le 19 août.
Il faut savoir que le Planning ne nie pas le transfert d’organes vers ce type d’entreprise de biotechnologie, parfaitement légal, mais il affirme qu’il ne reçoit aucun paiement hormis la couverture des coûts du prélèvement, de la conservation et de la remise des organes fœtaux, ce qui tomberait sous le coup de la loi. C’est ce que suggèrent cependant les vidéos dont l’authenticité n’est pas niée et où l’on retire cette impression des propos mêmes des employés du Planned Parenthood tels que les vidéos permettent de les entendre.
David Daleiden a réagi en soulignant que l’ordonnance n’allait pas empêcher que l’affaire ne continue d’éclore, étant donné qu’elle vise seulement les images où les employés de StemExpress sont visibles et s’expriment – alors même que la société demandait la suppression de l’ensemble des vidéos.
Daleiden a ajouté dans une interview à CNN que la demande de StemExpress semble indiquer que cette société veut éviter à tout prix la mise en ligne d’une vidéo montrant qu’il y a des cas de récupération d’organes sur des enfants nés vivants à la suite d’un avortement raté.
« Lors d’une réunion avec les chefs de la direction, ceux-ci ont avoué qu’il leur arrive d’obtenir des fœtus intacts de la part des cliniques d’avortement avec lesquelles ils travaillent, ce qui pourrait constituer un élément de preuve de (l’utilisation) de bébés nés vivants. Et c’est pour cela qu’ils essaient de faire empêcher la publication de ces vidéos ; ils en ont très peur », a-t-il expliqué.
Dans la deuxième affaire, un juge fédéral de Californie a rendu une ordonnance, vendredi, à la demande du National Abortion Federation des Etats-Unis, pour empêcher la mise en ligne de vidéos mettant en scène des employés ou des responsables du syndicat national professionnel des avorteurs.
Le juge de district William H. Orrick de San Francisco a dit prendre cette décision en attendant de juger l’affaire au fond, lundi, au motif qu’en son absence, « la NAF risquerait de souffrir de dommages irréparables, sous forme de harcèlement, d’intimidation, de violence, de violation de la vie privée, d’atteinte à la réputation », ajoutant que sa décision a été prise « dans l’intérêt du public ».
Si atteinte à la réputation il y a, c’est bien que les protagonistes involontaires de ces films y trouvent matière à avoir honte. En l’occurrence, ce sont leurs propos lors de plusieurs rencontres annuelles qui posent problème : l’équipe du CMP avait pu y accéder en se faisant passer pour des représentants de sociétés acheteuses d’organes fœtaux. Les rushes ont été enregistrés en Californie, Etat dont la loi oblige à obtenir le consentement de toutes les personnes figurant sur une vidéo même tournée en public.

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